IKO : la transition énergétique par les ressources hydrauliques

 Dans actu

Le projet IKO (Installation en Kit pour l’hydrOélectricité) propose une nouvelle génération de turbines hydroélectriques en kit, parfaitement adaptées et robustes. Ces turbines délivrent une énergie électrique fiable, peu couteuse et adaptée aux besoins locaux. Ce système de production d’énergie renouvelable est destiné à être déployé dans les rivières ou basses chutes d’eau.

Initié en 2018 par trois personnalités atypiques et complémentaires, le projet est porté par Roberto LOMBARDI, chercheur attaché au LTI, Laboratoire des Technologies Innovantes de l’UPJV. Dans ce cadre, le projet s’inscrit dans une collaboration universitaire durable. Parallèlement, et dans l’objectif d’une valorisation économique, IKO rejoint le programme d’incubation d’Amiens Cluster en juin 2020 (8ème promotion).

La technologie développée par IKO s’inspire de la vis d’Archimède, couplée aujourd’hui à une génératrice qui transforme la force d’écoulement de l’eau en énergie électrique. De plus, contrairement aux systèmes actuels, IKO propose des avantages concurrentiels dans le déploiement de leur solution : un génie civil restreint, une structure d’ancrage modulaire adaptable aux différents terrains, un transport facile de ses composants sur des sites peu accessibles et l’emploi d’outils peu encombrants.

Encore à un stade de développement précoce, les marchés visés seront probablement ceux de la production d’énergie dans les pays en voie de développement, ou dans les zones isolées n’ayant pas accès aux réseaux électriques traditionnels. Dans ce cadre, IKO est accompagné par le Pôle MEDEE et le cluster Energeia, des acteurs régionaux experts de ces problématiques.

Interview de Roberto Lombardi, porteur du projet IKO

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de passer le cap de l’aventure entrepreneuriale ?

Mon activité entrepreneuriale naît en 2015 avec l’ouverture d’un studio de design industriel et conception de systèmes robotiques pour la fabrication additive. A cette époque, j’étais responsable de plusieurs projets R&D qui m’ont permis une montée en compétences dans la gestion de projets. C’est après plusieurs collaborations avec des ingénieurs hydrauliques et la rencontre avec Fabrice Audouin, docteur en matériaux, que nous avons décidé de concrétiser un projet d’entreprise alliant énergies renouvelables et fabrication additive. Nous souhaitions être acteur de la transition énergétique, en valorisant des ressources hydrauliques pour les zones rurales des pays en voie de développement.

Quels sont les enjeux de votre domaine d’expertise ?

Au sein des pays en voie de développement, la majorité de la production d’électricité en zones rurales est issue de générateurs diesels. L’enjeu de nos sociétés est de parvenir à se défaire de ce mode de production basé sur des énergies fossiles et non renouvelables. Le potentiel hydraulique, trop peu exploité, est une véritable ressource pour la résilience de ces territoires. Notre projet a pour ambition de contribuer à ces enjeux et à une autonomisation des populations les plus dépendantes, en proposant des turbines hydroélectriques en kit biocompatibles.

Comment l’idée de repenser une innovation de l’antiquité vous est-elle venue ?

La vis hydrodynamique, autrement connue comme vis d’Archimède, est un système parmi les plus efficients pour la production de l’énergie électrique. Les inconvénients qu’elle présente sont liées à son transport et à son installation dans les zones rurales des pays que nous privilégions. Pendant nos phases de conception, notre travail s’est focalisé sur l’optimisation de cette technologie adoptant des géométries complexes et combinant des procédés de réalisation comme la fabrication additive.

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