RETOUR SUR IMAGES DE L’INTERVENTION DU CLUSTER E-SANTÉ À L’INSTITUT DE FORMATION DES CADRES DE SANTÉ (IFCS), AMIENS

 Dans actu

Le 20 septembre dernier, Julie Follet (manager Projets e-santé du Cluster le Bloc) intervenait à l’IFCS du CHU d’Amiens-Picardie auprès de professionnels suivant le Master Éducation, Management des Organisations et Ingénierie en Santé de l’Institut d’Ingénierie de la Santé (Université de Picardie Jules Verne).

Il s’agit pour les futurs cadres de santé d’envisager le numérique comme une solution offrant de nouvelles possibilités dans le domaine de la santé.

Au programme :

La e-santé : concepts, enjeux, écosystèmes impliqués

Qu’est-ce que la e-santé ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la e-santé est l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) au domaine de la santé et du bien-être.

La e-santé est perçue comme étant LA réponse aux défis que doit relever le système de santé français :

-réduire l’inégalité territoriale d’accès aux soins,

-améliorer l’efficacité des soins,

-réduire les coûts de dépense publique en santé,

-recentrer le patient au cœur du parcours de soins,

-fluidifier le parcours de soins.

Comment ?

La m-santé (pour mobile-santé) correspond à la santé via les smartphones. Plus connue du grand public, elle pose certaines interrogations concernant la fiabilité des mesures notamment.

Le saviez-vous ? L’Apple Watch 4, sortie en septembre dernier, est capable de réaliser un électrocardiogramme ! Elle est d’ailleurs considérée comme un dispositif médical.

On peut citer un autre exemple de solution e-santé grand public : les applications mobiles de santé/bien-être qui centralisent des données comme l’activité sportive, le sommeil, la nutrition… Cela permet de mieux se connaître, de réfléchir sur ses comportements et même en changer pour atteindre ses objectifs. C’est une nouvelle manière d’appréhender la santé à travers les nouvelles technologies.

La robotique et l’impression 3D font également parti des innovations en santé. Le Professeur Maxime Gignon donnait en exemple une intervention préparée pendant 1 an, à partir d’exercices de simulation intégrale sur impression 3D avec SimUSanté® : une première mondiale possible grâce aux outils innovants disponibles.

Les services de chirurgie de l’enfant et de neurochirurgie du CHU Amiens-Picardie ont réalisé avec succès une chirurgie robotisée sur la colonne vertébrale d’un enfant de 6 ans souffrant d’une scoliose grave évolutive.

Plus d’informations : http://www.chu-amiens.fr/premiere-mondiale-en-chirurgie-pediatrique-sur-scoliose-grave-mise-au-point-grace-a-la-simulation-en-sante/

E-santé, quelles réalités terrain ?

Dans les faits, le déploiement de la e-santé implique la prise en compte de nombreuses questions de faisabilité technique et de capacité d’investissement : les zones blanches (la couverture réseau, indispensable à l’utilisation des outils numériques, n’est pas optimale sur l’ensemble du territoire), comment garantir la confidentialité et la sécurité des données patients ? Comment responsabiliser les patients à l’usage des solutions e-santé ?

À ces problématiques, des solutions existent :

Des applications mobiles qui conservent le contenu momentanément se développent. Hors connexion, le contenu est stocké pour que lorsque la connexion revient, une synchronisation soit effectuée.

Zoom sur l’empowerment du patient…

L’empowerment est un processus d’acquisition d’une certaine autonomie du patient par rapport à ses soins et aux décisions qui le concernent.

Avec l’émergence des solutions numériques, on parle aujourd’hui de e-patient, qui consulte des sites internet de santé, des forums… Le patient est de plus en plus impliqué dans le parcours de soins. Il est mieux informé et devient acteur de sa santé.

Dans ce contexte, les professionnels de santé adaptent leurs approches. Pour établir une relation de confiance avec leurs patients, ils misent sur une écoute active, une certaine pédagogie dans le but de rendre le patient plus autonome. L’objectif étant d’établir un dialogue constructif pour une meilleure coopération entre le professionnel de santé et le patient.

Quelles conséquences ?

Les mobinautes sont totalement autonomes pour analyser et interpréter ces données, il faut veiller à ne pas tomber dans l’excès. Pouvoir à tout moment connaître la fréquence de ses battements cardiaques, son rythme respiratoire… peut créer une certaine dépendance et faire basculer progressivement les plus anxieux vers l’hypocondrie.

Certains comportements sur les réseaux sociaux peuvent être révélateurs de l’état de santé mentale des utilisateurs. En effet, les médias sociaux sont un miroir de la vie réelle et l’analyse des publications peut déceler des signes précurseurs de maladie mentale ou révéler des troubles psychologiques.

Des études ont démontré qu’il était possible de détecter des personnes dépressives selon la fréquence de publications sur Instagram et le choix des filtres appliqués sur les photographies. Cependant, des recherches plus poussées seraient nécessaires afin de déterminer dans quelle mesure les médias sociaux et la santé mentale sont reliés.

Enfin, on constate un creusement des inégalités d’accès au système de soins. Des solutions onéreuses ciblent une certaine population aisée, déjà largement sensibilisée aux questions de prévention.

Alors que la e-santé a pour ambition de cibler prioritairement les personnes n’ayant pas ou peu accès aux soins, celles-ci sont moins impactées par les nouvelles technologies utilisées en e-santé. Pour ne pas isoler une catégorie de patients, il faut assurer un accès équitable à ces nouvelles solutions e-santé.

Prochainement, assistez à une nouvelle présentation du Cluster E-santé au Quai de l’innovation !

Si vous êtes intéressés, contactez Héloïse Bonnard : h.bonnard@amienscluster.com

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